Samedi 14 et dimanche 15 mars – lectures

du livre de l’Exode (17, 3-7)

« Donne-nous de l’eau à boire »

En ces jours-là, dans le désert, le peuple, manquant d’eau, souffrit de la soif. Il récrimina contre Moïse et dit : « Pourquoi nous as-tu fait monter d’Égypte ? Était-ce pour nous faire mourir de soif avec nos fils et nos troupeaux ? » Moïse cria vers le Seigneur : « Que vais-je faire de ce peuple ? Encore un peu, et ils me lapideront ! » Le Seigneur dit à Moïse : « Passe devant le peuple, emmène avec toi plusieurs des anciens d’Israël, prends en main le bâton avec lequel tu as frappé le Nil, et va ! Moi, je serai là, devant toi, sur le rocher du mont Horeb. Tu frapperas le rocher, il en sortira de l’eau, et le peuple boira ! » Et Moïse fit ainsi sous les yeux des anciens d’Israël.
Il donna à ce lieu le nom de Massa (c’est-à-dire : Épreuve) et Mériba (c’est-à-dire : Querelle), parce que les fils d’Israël avaient cherché querelle au Seigneur, et parce qu’ils l’avaient mis à l’épreuve, en disant : « Le Seigneur est-il au milieu de nous, oui ou non ? »

Psaume 94 (95)

Refrain: Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur, mais écoutez la voix du Seigneur !

Venez, crions de joie pour le Seigneur,
acclamons notre Rocher, notre salut !
Allons jusqu’à lui en rendant grâce,
par nos hymnes de fête acclamons-le ! R

Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous,
adorons le Seigneur qui nous a faits.
Oui, il est notre Dieu ;
nous sommes le peuple qu’il conduit. R

Aujourd’hui écouterez-vous sa parole ?
« Ne fermez pas votre cœur comme au désert,
où vos pères m’ont tenté et provoqué,
et pourtant ils avaient vu mon exploit. » R

SECONDE LECTURE de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains (5, 1-2.5-8)

« L’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné »

Frères, nous qui sommes devenus justes par la foi, nous voici en paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ, lui qui nous a donné, par la foi, l’accès à cette grâce dans laquelle nous sommes établis ; et nous mettons notre fierté dans l’espérance d’avoir part à la gloire de Dieu. Et l’espérance ne déçoit pas, puisque l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. Alors que nous n’étions encore capables de rien, le Christ, au temps fixé par Dieu, est mort pour les impies que nous étions. Accepter de mourir pour un homme juste, c’est déjà difficile ; peut-être quelqu’un s’exposerait-il à mourir pour un homme de bien. Or, la preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ est mort pour nous, alors que nous étions encore pécheurs.

Où trouver des homélies :

«  Jésus  aujourd’hui »   Méditation  du texte du jour  avec les Carme :  https://mariedenazareth.com. Vous  pouvez  vous y abonner  gratuitement
« Résurgence »  site des Dominicains   https://www.dominicains.be/fr/homelies/homelies-recentes?start=425

Voici par ailleurs un édito de Françis van de Woenstyne (ex rédacteur en chef de la Libre Belgique) – il garde un esprit positif :

« Trois semaines, au moins. Et sans doute plus. Sans école, sans café, sans bar, sans restaurant. Sans serrer la main d’un ami, sans embrasser une amie. Sans aller rendre visite à ses grands-parents. Sans faire la fête entre copains, sans dîner de famille. Sans aller au théâtre, au cinéma, au concert. Sans se dépenser dans une salle de sport, sans jouer au tennis, à l’intérieur.

Trois semaines, au moins. Pour aider sa voisine, qui ne peut plus se déplacer, à faire ses courses ; pour prendre en charge, de temps en temps, les enfants de son frère, de sa sœur. Pour aller se balader en forêt, épier le printemps qui s’éveille. Pour lire ou relire Proust, Yourcenar, Philippe Roth.

Trois semaines, au moins. Et sans doute plus. Pour réfléchir au sens de la vie, à notre manière de consommer, de nous déplacer. Pour nous rendre compte du magnifique système de soins de santé dont nous pouvons tous profiter. Pour admirer le travail des médecins traitants, des urgentistes, des pédiatres, des infirmières, des radiologues, de secrétaires médicales, de ceux et celles qui font de notre médecine un exemple.

Trois semaines, au moins, pour reprendre confiance, malgré tout, dans le système politique belge, malmené par quelques inconscients, incapables de s’entendre, privilégiant les intérêts partisans, sur l’intérêt général. Un entêtement qui pourrait prendre fin dans les heures ou les jours qui viennent. Fallait-il vraiment une pandémie pour que la Belgique dispose enfin, d’un gouvernement d’urgence, après neuf mois de tergiversations, d’irresponsabilité ?

Trois semaines pour vivre autrement. Sans dévaliser le petit épicier du coin ou la grande surface. Pour ne pas tomber dans cette folie qui a poussé des milliers de personnes à se ruer sur le thon, la farine, les sardines et… le papier WC.

Peut-être, finalement, garderons-nous de cette période une nouvelle sagesse, peut-être donnerons-nous un nouveau sens à notre vie. Pas pendant trois semaines. Mais pour longtemps, pour la vie, peut-être… »

Laisser un commentaire